Vous connaissez cette enseigne morlaisienne ? Nous, on y a chiné de belles pièces pour la maison et avec Adeline, la patronne, on se comprend : nos clients sont souvent les siens, et vice versa. Normal, quand on le goût du beau, on repère assez vite les lieux de ressource !
On vous présente donc Adeline Chorin qu’on est allés rencontrer spécialement pour le Magazine d’Arte Diem. Il va sans dire qu’on ne saurait vous conseiller d’y aller faire un tour.
Les styles et les époques
Adeline est diplômée d’un Master en histoire de l’art, c’est donc naturellement qu’elle s’est intéressée à l’objet. Mais elle n’a pas toujours chiné. Avant ça, elle a eu plusieurs vies professionnelles, toutes aussi riches les unes que les autres, elle a été matelot sur des yachts de luxe (si si, on vous l’assure !), elle a été médiatrice dans le domaine du patrimoine (elle a même fait l’ouverture du Château du Taureau en 2006 !), bref, elle a une culture complète, une expérience de vie qui contribuent très certainement à la qualité de sa sélection : car le mobilier, les objets que l’on peut trouver à La Boudeuse et le Crapaud en valent la chandelle. Adeline est passionnée par cette recherche permanente.
Passeurs d’objets
Ce qu’elle aime aussi dans son métier, c’est entretenir avec ses clients une relation très singulière : « Ils se confient souvent sur un objet qu’ils reconnaissent, qu’ils ont eu dans la famille, qui représente parfois un souvenir d’enfance. On est un peu dans la confidence, gardiens d’histoires de vies à la fois ordinaires et tout à fait singulières. Et ce qui est toujours un peu surprenant, c’est que ces objets qui ne sont pas exactement ceux qu’ils ont connus, changent de main, de vie, de lieu, revivent à nouveau, perpétuent une sorte de mémoire. C’est assez fabuleux ce cycle » explique Adeline.
Un voyage dans le temps
Lorsque l’on passe la porte de La Boudeuse et le Crapaud, on se met à voyager dans le temps : entre une commode Louis XV, un lustre Empire, et un fauteuil Eames ou bien encore un luminaire Joe Wentworth, il n’y pas de choc esthétique : « Quand on sait sélectionner de belles pièces, on peut marier de l’ancien avec du contemporain, d’ailleurs j’ai pas mal de clients qui viennent me rendre visite juste après une visite chez Yannick (sourires). Les intérieurs de mes clients sont très éclectiques. Ils collectionnent des objets qui font voyager dans le temps, qui font appel à des références esthétiques et culturelles variées, qui se répondent entre eux de manière harmonieuse. C’est d’ailleurs ça qui fait la richesse d’un intérieur, cette variété d’objets pluri-culturels ! » ajoute Adeline.
Des pépites du design XXe siècle
Adeline a aussi l’œil pour dénicher de belles pièces de design, comme ce fauteuil Tulipe, un incontournable du design des années 50 édité chez Knoll. C’est le designer d’origine finlandaise Eero Saarinen qui en est le créateur : comme son compatriote Alvar Aalto, dont il admire le travail, Saarinen s’intéresse particulièrement aux formes fluides et organiques, dont il exploite la ligne non pas en contreplaqué comme Aalto, mais en fibre de verre, un procédé de fabrication à l’époque révolutionnaire qui permet de fabriquer des coques en une seule pièce. Le siège est fabriqué aujourd’hui encore avec les mêmes techniques : il est moulé dans de la résine de polyester, renforcé de fibre de verre. C’est aussi le procédé des fameuses Eames Plastic Side Chair, éditées à la même époque et dénichées par Adeline.
Quelques objets singuliers qui vont bien fonctionner avec du design contemporain
« Quand les objets sont naturellement beaux, à la fois sur un plan purement esthétique et sur la qualité de la fabrication, c’est facile de marier du vieux avec du neuf. D’ailleurs ces notions sont très subjectives, on sait que certains mobiliers sont édités depuis plus de 80 ans, c’est déjà vieux tout ça ! Et pourtant, ils n’ont pas pris une ride ! À contrario, on arrive parfois à trouver des esthétiques étonnamment modernes dans du mobilier ou de l’objet ancien ».
Une carafe style Baccarat : posée sur une console ou une table basse, seule ou avec d’autres pour créer un effet d’accumulation.
Un buste de Sainte-Constance, une copie d’une jolie statue de la Renaissance réalisée par la Réunion des musées nationaux. C’est toujours bien fait, et ça fait son petit effet !
Une paire de lampes de design italien des années 70.
Des serre-livres de chez Henriot pour la touche locale ! Conseillé sur une bibliothèque ou une console contemporaines.
Un panneau « sortie » qui vient d’un cinéma.
Un bronze.
La Boudeuse et le Crapaud a deux adresses dans la région :
33 rue de Paris, 29600 Morlaix
2 hent ar C’hastel, 29650 Guerlesquin
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