Son histoire commence dans l’immédiat après-guerre, quand un certain Georges René Julio décide d’ouvrir une brosserie, oui, le mot est un peu désuet, on en convient. Normal, c’est une activité traditionnelle, on n’a pas trop l’habitude !
Georges René est employé chez Pechon, une brosserie dont on a trouvé les traces à Poitiers. Peut-être avait-elle des ateliers à Nantes, sans doute existait-elle déjà avant-guerre. Quoi qu’il en soit, l’entreprise ferme ses portes, il va falloir retrouver du travail. Georges René Julio décide de créer sa propre brosserie. Il y travaille avec son épouse, Andrée Jardin. Il se fournit en crin de cheval auprès des abattoirs de la région pour fabriquer toutes sortes d’ustensiles de ménage et des matelas.
L’histoire de la Brosserie Julio démarre.
Il faut croire que l’activité est pérenne : vingt ans plus tard, les enfants (Hélène, Henry, René et André) entrent dans la danse. Ils recentrent l’activité pour des usages moins domestiques, davantage industriels : les chantiers navals (nombreux à proximité de Nantes) ou encore les minoteries (il y a là toujours de la farine à balayer !). En 1984, le fondateur laisse la place à son fils André, qui reprend les rênes de l’entreprise ; l’activité, toujours tournée vers une clientèle industrielle, fournit des brosses techniques, fabriquées sur mesure pour l’agriculture, l’agroalimentaire, l’aviation.
En 2009, troisième génération : Jean-Baptiste et François-Marie prennent le relais : ils ont parfaitement conscience que le savoir-faire de l’entreprise est plus que jamais précieux, qu’une économie locale est vertueuse, qu’un savoir-faire ancestral est un atout considérable, que le consommateur y est sans doute sensible. Tout en conservant l’activité pour les industries, les deux frères décident de toucher la clientèle de particuliers. Ils ont alors l’intelligence de se tourner vers des designers pour apporter une dimension plus esthétique aux objets, allier le beau à l’utile.
La fabrication évolue, tout en conservant ce savoir-faire précieux, ce qui vaut à l’entreprise d’être reconnu par l’État comme Entreprise du patrimoine vivant.
Ce label, on vous en a déjà parlé, il récompense les entreprises au savoir-faire ancestral, qui se transmet de génération en génération et qui fait appel à des compétences très spécifiques. Pour vous donner un autre exemple, chez nous en baie de Morlaix, on a le Chantier Naval Jézéquel qui construit des bateaux d’exception depuis quatre générations. Par exemple, le Cormoran.
À partir de 2012, si la Brosserie Julio, très concentrée sur les activités industrielles, existe toujours, la brosserie fine et les produits dérivés pour les particuliers sont commercialisés sous la marque Andrée Jardin, un nom choisi, vous l’aurez compris, en hommage à la grand-mère de Jean-Baptiste et François-Marie.
Si vous passez par chez nous, on vous montre nos références préférées. La gamme est large, pour la beauté, la cuisine, le ménage. Tout est fabriqué en France, pas très loin de chez nous, du côté de Nantes. Les matières premières sont locales. C’est beau, ça sent le parfum d’un autrefois…
On adore leurs planches à découper. Vous trouverez chez Arte Diem un florilège d’articles Andrée Jardin qui vous donnera presque envie de faire le ménage. Andrée Jardin collabore avec l’un de nos fournisseurs, une entreprise installée dans la région angevine « Le Régal » qui fabrique des très belles planches à découper.
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