La ferme de Lescinquit, ça vous parle ?
Vous connaissez forcément Emeline Declerck, et si ce n’est pas le cas, on vous invite à vous rendre sur le marché de Morlaix pour découvrir ses fleurs. Elles ont une simplicité émouvante, une beauté naturelle, sans artifice, qui nous touche particulièrement.
Et puis, c’est le printemps, et le printemps, c’est trop chouette. Alors on vous invite à remplir tous vos vases avec les tulipes, narcisses et renoncules de la ferme de Lescinquit.
Une culture qui respecte la saisonnalité, la terre, les hommes.
Sur son exploitation, Emeline cultive plus de soixante variétés de fleurs. Un métier qu’elle pratique depuis six ans. Elle a fait des études d’art puis travaillé dans la pub au Canada. Pour elle, c’était un changement de cap très net, une reconversion « passion ». Après son retour en France, elle a passé en un an un BTS horticulture à Angers, puis s’est enrichie d’une première expérience en maraîchage à Saint-Pol avant de s’installer à Plouigneau.
En route pour la sixième saison !
En mars, c’est le démarrage de la saison. Cette année, la nature est un peu retardée par un hiver froid et sec. Emeline a connu quelques petits ratés niveau culture, mais ça y est, cette fois, c’est vraiment parti ! « On est à fond sur les quantités, on récolte les fleurs de printemps, les tulipes qui donnent bien cette année, les narcisses et les renoncules qui sont presque mûres ! C’est parti pour des mois aussi intenses que passionnants jusqu’en octobre novembre » nous explique Emeline. D’ailleurs pendant la période, elle est aidée d’Ema, diablement efficace, souriante et joviale, manifestement heureuse de participer à l’aventure !
Le début des mariages
Le jour de notre visite, Emeline prépare les fleurs pour le premier mariage de la saison : « Là, je compose quelques bouquets, tout le reste est livré tel quel. Les fleurs dans leur plus simple appareil. J’aime beaucoup pouvoir offrir à mes clients cette possibilité. Je crois qu’ils ont compris que la beauté des fleurs se suffit à elle-même. En général, ils sont très sensibles à une production locale, vertueuse. Ça fait chaud au cœur ! » ajoute Emeline.
Le marché du samedi matin
Comme on est vendredi, Ema (salariée saisonnière) et Sophie (en stage à la ferme) préparent les fleurs pour le marché du lendemain : elles composent les bouquets, préparent les tulipes récoltées la veille. C’est beau à regarder. Le geste est à la fois sûr et délicat : on coupe, on sélectionne, on compte, on forme des bottes qu’on entoure d’un papier kraft. Et c’est presque prêt !
Le marché de Morlaix est un temps fort pour Emeline, c’est le seul jour de vente en dehors de la ferme. Les Morlaisiens y sont sans doute attachés, puisqu’à la fin de la matinée, il ne reste plus rien ! Il ne faut pas arriver trop tard si on veut ramener à la maison les fleurs de Lescinquit ! C’est un produit qui se mérite d’autant que les jours de marché sont moins nombreux qu’avant : « Au début, je faisais deux marchés par semaines, j’ai été à Locquirec, à Plougasnou et à Saint-Martin-des-Champs le dimanche matin, mais c’était trop compliqué de gérer deux marchés en plus de la culture qui demande une grande attention et beaucoup de soin. Mais pour compenser, on a les points de vente » explique Emeline.
Allez, on n’est pas vache, on vous dit où trouver les fleurs d’Emeline si vous avez loupé le marché :
À la Biocoop à Saint-Martin-des-Champs
(où elle livre le lundi et le jeudi),
À l’épicerie bio C’est pas mes oignons
(Plouigneau > livraison le jeudi),
Au Panier des saveurs à Lanmeur
(livraison le jeudi également).
Bon évidemment, nous, on préfère que vous veniez au marché, parce que c’est l’occasion d’un passage par Arte Diem. Vous n’aurez plus ensuite qu’à grimper au Ty Coz pour aller boire un verre. Quelle beau samedi matin en perspective !
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