On habite au bord de la mer, alors forcément, ces trames quadrillées nous sont familières. Pour sûr ! Ce sont les poches que les ostréiculteurs utilisent pour leur activité. Elles sont fabriquées dans un matériau très robuste qui a séduit Marina Richer.

Elle fabrique depuis 25 ans paniers et sacs en détournant l’usage initial de la matière : toile de spi, voile, ciré de marin, bâche de piscine…
Le domaine maritime est naturellement inspirant : l’entreprise est basée à la Rochelle, dans l’ancienne encan (lieu de vente à la criée des produits de la pêche), réhabilitée pour accueillir des artisans.
Chez Arte Diem, on aime particulièrement la collection des paniers. 

L’histoire

Marina a une formation de costumière de théâtre ; après ses études, elle se spécialise dans l’accessoire de costume, puis s’intéresse à la maroquinerie de tous les jours. Elle crée alors ses premières pièces, avec des matières directement inspirées du monde du spectacle : ce sont des matières très visuelles, de grosses mailles, des matières qui présentent des qualités d’opacité, des effets de trames, de brillant ou de mat. Ça se voit de loin, c’est le but dans la mise en scène du théâtre. C’est ça qui l’intéresse.
Les premiers prototypes se font avec de la toile de matelas, du bulgum (vous savez, les fameux protège-nappe que l’on voyait partout autrefois…). « Leur détournement, c’est un pied de nez au quotidien qui tente de soumettre les femmes, une confiscation au profit des audacieuses » explique Marina.

C’est en ramassant des morceaux sur les plages qu’elle a commencé à s’intéresser à la maille ostréicole. La récup’ fait partie de son état d’esprit, de sa démarche. Rien ne se perd, tout se récupère ! Rapidement, elle se rend compte qu’elle n’a pas assez de matière première pour produire en série, pour faire face à la demande, pour proposer un produit véritablement durable. Elle se fournit alors chez un fabricant français, puis découpe, plie et monte la matière en panier.

La rencontre avec Arte Diem

Cela fait de nombreuses années que nous avions repéré les paniers de Matlama, en particulier ceux qui sont fabriqués en poche d’ostréiculture. On avait complètement flashé pour le concept, on avait rentré plusieurs produits illico presto. 
Il faut dire qu’ils sont intelligemment pensés. Bon déjà, ils ont été imaginés à La Rochelle, ensuite, ils sont fabriqués dans un atelier de travailleurs handicapés de Périgny (à deux pas de La Rochelle) : « Au départ, les travailleurs handicapés ne faisaient que la découpe, aujourd’hui, ils font le montage complet. C’est une collaboration pérenne, je vais trois fois par semaine à l’atelier pour qu’ensemble, on améliore le process. Faire travailler des travailleurs handicapés, ça fait partie de la démarche, c’était pour moi une évidence de permettre à des gens démunis d’accéder au travail, à une activité rémunérée, d’être récompensés par la satisfaction de l’apprentissage et de la réalisation d’un produit fini, de bonne qualité, et de surcroît français. C’est une forme de reconnaissance essentielle pour tous les travailleurs, qu’ils soient handicapés ou non ».

Nous, vraiment, chez Arte Diem, on adore ces petits paniers !

Matlama en quelques mots
Matlama veut dire « pêché à la main » en langue aztèque.
L’entreprise compte 2 salariés à l’atelier de conception
et fait travailler 5 à 8 personnes à l’atelier de fabrication.
Fabrication française
La marque a 25 ans.

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