Ci-dessus, la « place des Halles », aujourd’hui renommée « place Allende ».
Elle vous est sans doute familière cette place Allende, c’est un lieu de vie depuis toujours, un lieu où les habitants de Morlaix se retrouvent. Pour nous, elle l’est peut-être encore plus : nous avons choisi d’y implanter notre magasin.
Chaque année, depuis notre installation, des pèlerins font halte chez Arte Diem : ils sont en route pour Compostelle et les vestiges de la chapelle Saint-Jacques – encore visibles en nos murs – font l’objet de visites inhabituelles.
Un édifice religieux au XIIe siècle
On le constate en déchiffrant cette image (ci-contre) : la ville de Morlaix au XVIe siècle, imaginée ici par le peintre Victor Surel (dont la peinture originale de 1906 se trouve à l’hôtel de ville) démontre une activité religieuse sans doute importante.
On voit bien que Morlaix est une ville close, enfermée par d’épaisses murailles, une ville seigneuriale, à en juger par la forteresse édifiée sur ses hauteurs.
Trois clochers se distinguent du reste de l’architecture urbaine.
À gauche, en arrière-plan, celui de Saint-Mathieu, à droite, celui de Notre-Dame du Mur (il est facile à reconnaître, son style architectural est très proche de celui de Notre Dame du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon), au centre enfin, celui de la chapelle Saint-Jacques. C’est sur l’emplacement de celle-ci que l’actuel bâtiment d’Arte Diem fut construit.
Histoire de
la chapelle
Saint-Jacques
Peu d’archives permettent finalement de raconter son histoire avec précision. Néanmoins, on en retrouve trace dans des documents datés de 1110, établissant la confrérie de la Trinité à Saint-Mathieu. La chapelle primitive est sans doute construite en bois, rapidement détruite par les troupes d’Henri Plantagenêt (alors en quête d’expansion de son royaume) au XIIe siècle, puis reconstruite en pierre cette fois.
Tout laisse à penser qu’elle constitue une paroisse importante. Sur certains documents, elle est d’ailleurs mentionnée comme « église » et non « chapelle ».
Sur ce tableau d’Yvon Tallec (début des années 2000, visible au rez-de-chaussée de la Maison Penanault), elle semble plutôt interprétée par le peintre comme une architecture de taille modeste, là où Victor Surel la voyait davantage comme un édifice plus imposant, flanqué d’une flèche.
Elle est évoquée en 1659, dans un courrier adressé à la mairie (citation ci-contre), décrite comme étant le plus ancien édifice religieux de Morlaix ; elle semble alors en bien mauvais état.
En 1705, le procureur de la chapelle mentionne « une charpente en ruines ». En 1747, les calices et ornements sont transférés à Saint-Mathieu. De la chapelle Saint-Jacques, il ne semble pas rester grand chose.
”Cette chapelle appartient à la communauté de la ville. C'est la première où vos nobles ayeux ayent adoré le vray Dieu à Morlaix, ayant servi très longtemps de mère paroisse à toute cette ville.
Allez, on s’arrête là pour aujourd’hui… mais c’est promis, vous découvrirez la suite dans notre prochaine newsletter !
Commentaires récents